Les Chic-Chocs en bottines
La belle saison de rando est à nos portes et plusieurs d’entre vous pensés déjà aux sommets qu’ils aimeraient gravir. Question d’isolement, de dépassement de soi et afin de se recentrer avec la nature, la randonnée sur plusieurs jours est une alternative souvent envisagée. Vous avez une semaine de lousse cet été ? La traversée du parc de la Gaspésie propose un itinéraire qui pourra très certainement bien remplir votre temps libre !
Un 100km de marche avec plus de 3600 m de dénivelé qui vous fera ; passer plusieurs heures à vivre le moment présent sans réseau cellulaire, observer la nature, être heureux, être fatigué, être sale, être fier, vous demander pourquoi vous faites cela, rencontrer d’autres aventuriers, être au bon vouloir de Dame Nature, remplir votre tête de souvenirs et peut être même avoir la chance d’observer le caribou.
La longue randonnée débute habituellement au Mont Logan, la partie la plus à l’ouest du parc, et se termine au Mont Jacques-Cartier. Un service de navette est offert par la SÉPAQ (61$ / personne). Il vous transporte du centre des découvertes jusqu’à un refuge près du Mont Logan. Sur le chemin, vous pouvez déposer des boîtes de nourriture dans d’autres refuges. De plus, la traversée vous amène à repasser au centre des découvertes du parc. Il vous sera possible de récupérer de la nourriture dans votre auto avant d’entamer la dernière section. En rationnant votre bouffe ainsi, vous sauverez énormément de poids dans votre sac à dos.
La traversée se divise en 4 secteurs : Mont Logan, Pic-de-l’Aube, Mont Albert et Mont Jacques-Cartier. Chaque secteur est défini sur le site de la SÉPAQ du parc de la Gaspésie dans la section longue randonnée. On y trouve un itinéraire suggéré avec le kilométrage entre chaque refuge. Pour notre part et avec l’aide de la carte du parc, nous avons sauté quelques refuges afin de compléter la rando en moins de jours. Les sections Logan, Pic-de-l’Aube et Albert se situent dans le massif des Chic-Chocs (Ouest-Est), pour un paysage plus forestier qu’alpin. Celle du Mont Jacques-Cartier est située dans le massif des McGerrigle (Nord-Sud), des montagnes qui ont été formées autrement et qui disposent d’un paysage quasiment lunaire, avec des sommets très rocailleux et composés de végétation alpine.
Deux options pour dormir s’offrent à vous. La première est celle de dormir en refuge et la seconde est de dormir en tente. Les refuges sont situés à des points stratégiques et permettent de ne trimbaler que son sac de couchage, puisque les matelas sont fournis. Comme il y a 8 bunk beds par refuge, il est préférable de réserver à l’avance. De plus, un poêle à bois est à votre disposition, ce qui est fort utile pour faire sécher son stock lorsque la journée est boueuse ou sous la flotte. (Attention de ne pas « échapper » le poêle, car en été cela peut mal virer…nous avons failli dormir dehors à notre première nuit…). Il n’en coûte que 30$ par personne par nuit pour les refuges. L’option moins coûteuse est celle du camping sur les plateformes de bois à 23,20$ par nuit. Lors de notre passage, nous avons opté pour les refuges afin d’alléger notre sac à dos et de pouvoir dormir au sec. Pour ceux et celles qui disposent de moins de temps ou qui aimeraient faire ce sentier en version plus courte, vous n’êtes pas obligés de faire le 100km. Il est possible d’utiliser la navette et de débuter le sentier de la traversée au secteur de votre choix. Explorer des sentiers moins connus de ce parc est fortement suggéré.
Ma copine et moi avons relevé ce défi l’été dernier et nous ne courrons pas de marathon et ne sommes pas des gens extraordinairement maniaques de l’entrainement. Un dernier conseil que nous pourrions vous donner est de voyager léger et de bien rationner l’eau et la nourriture. Ainsi, vous dévorerez les kilomètres de sentier. N’apporter que le nécessaire ! Bonne rando!
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-LeBackyard-