À soulier, en vélo de montagne et pourquoi pas en skis ?
À notre connaissance, le mont des Morios n’a pas la réputation d’être une destination de prédilection pour les skieurs et planchistes. Cependant, lorsqu’on l’analyse avec des applications comme Fatmap, certains indices laissent croire qu’il a de quoi offrir, à un skieur aguerri, bien du potentiel et du terrain engageant. Un mélange de sommets alpins, de pentes raides, de chargement de neige dans l’axe des vents dominants et inévitablement de terrain complexe. L’accès à cette montagne, dans la région de Charlevoix, n’est cependant pas gagné d’avance, puisque le chemin d’accès n’y est pas déneigé jusqu’au stationnement.
Lors de notre exploration, nous avons loué le camp Boudreault afin d’y passer deux nuits. C’est une approche en peaux d’environ 7-8 km à partir de l’endroit où il est possible de laisser son véhicule, c’est-à-dire près du domaine le Pic Bois. Ce camp, plutôt confortable, nous a servi de camp de base afin d’explorer la montagne.
Disons que nous n’avons pas choisi ce refuge (chalet) pour rien ! En plus d’offrir plusieurs commodités, comme des matelas, poêle au propane, poêle à bois et quelques gamelles, son positionnement stratégique nous permettait d’accéder à la zone que nous voulions explorer en empruntant le sentier des chutes.
La réalité nous frappe en pleine face (tout comme les conifères)
Ceux et celles qui Fatmap le savent, il y a moyen de parcourir du terrain en p’tit Jésus avec cette APP et de s’imaginer dénicher la ligne des lignes! Mais une fois sur le terrain, et particulièrement au Nord du fleuve Saint-Laurent, les conifères y sont nombreux. Ils sont une gang à te faire savoir, que de leurs épines, ils protègeront ces montagnes, coûte que coûte! Le linge technique, y’ont pas peur de ça eux autres!
Le constat : les 4-5 lignes d’exploration prévues par jour se transforment en… 1 seule par jour, et ce, durement gagnée! C’est dans les branches et sous la pluie qu’on a réussi à skier deux lignes de cette face du Morios. En résumé, au pied de la montagne, la neige était collante comme des patates pilées. Lors de l’ascension, on devait négocier avec les conifères et, lors de la descente, nous devions êtres très vigilants aux différents pièges qu’offre le terrain (avalanche, cliff et arbres cassés).
Cependant, comme elle comporte un cliff gelé, nous l’avons baptisé la WaterWaterFall.
On était venus chasser des virages et on a obtenu une aventure!
Le ski hors-piste, c’est davantage un sport de découverte, d’exploration et d’aventure qu’une quête de slalom parfait. Au final, on aura parcouru près de 40 km avec nos peaux pour quelques virages… Est-ce que ça en a valu la peine ? Absolument! On a sué, souffert, partagé quelques sacres mais surtout, nous étions libres et en cavale! Sous l’effet de l’euphorie de la fatigue, on a partagé le sentiment d’une mission réussie, parce qu’on a tous eu du fun et personne ne s’est blessé. Puis, à la toute fin, nous avons eu un visuel sur l’endroit où le potentiel semble très intéressant pour une 2e exploration!
À explorer lors de notre prochaine visite :
Explore. Inspire. Partage.
Le Backyard