Le hors-piste est à la mode. On voit des photos de pow partout sur Instagram et comme skieur, on se dit : « j’capable de faire ça ! Je me lance! » Oui, mais non…
En tant que bonne essayeuse, je me suis lancée dans cette aventure un peu sans trop savoir dans quoi je m’embarquais. Et comme je fais rarement les choses à moitié, j’ai fait ça en Gaspésie ! Le problème en ski hors-piste, ce n’est pas le ski, mais bien le hors-piste. J’ai le goût de vous présenter mes apprentissages en mode, je dirais, « choses à ne pas faire » .
Je résume mon expérience à 3 erreurs à éviter absolument pour avoir une belle première fois.
1. Ne pas connaître le secteur
Quand je suis arrivée à Murdochville, j’ai entendu des mots que je ne pensais jamais entendre au Québec: risque d’avalanche élevé! Heu… Je ne suis pas équipée du tout: pas de formation, pas de sac à dos , pas de sonde ni de pelle et encore moins de traqueur.
On oublie l’improvisation. Le territoire est immense, mais on ne peut pas aller n’importe où. Que faire ? S’informer auprès des gens de la place, évidemment. On nous dirige vers la Mecque de l’initiation du coin: le mont Porphyre.
Ce mini-terrain de jeu est idéal, dit-on, pour faire ses débuts en ski hors-piste avec sa belle neige, ses quelques 300 mètres de dénivelé et son vaste choix de pistes. Accessible de la route 198, l’approche est rapide et facile et l’endroit est hyper-fréquenté. Parfait pour nous, essayeux mal organisés.
On nous donne une carte des lieux, on nous explique les règles de sécurité de base et tout heureux, nous entamons notre initiation.
2. Ne pas connaître son équipement
C’est le temps d’étrenner le nouveau matériel… Chose que nous aurions dû faire bien avant de partir! Après le premier 50 mètres, j’éprouve un problème avec ma fixation. Je n’arrive pas à enlever le talon et comme je ne suis pas dans une montée à pic, ce n’est pas super confo. Quelques skieurs s’arrêtent pour m’aider, mais ne connaissent pas ma fixation. Peine perdue, je fais mon ascension avec le talon remonté au plus haut… crampes dans le mollet incluses.
Au sommet, vient le moment de retirer les peaux. Ça a l’air plus simple sur You Tube que dans la vraie vie! Il neige, il vente, il fait froid, tu es trempé de ta montée et tu es dans la poudreuse jusqu’aux cuisses… le moment et le lieu sont vraiment mal choisis pour faire des tests. Pas le choix, pour redescendre, faut y arriver. Je peux vous garantir que l’élégance n’était pas au rendez-vous. Un membre de la troupe de newbes que nous étions a même échappé un ski… qui a dévalé une partie de la montagne tout seul. Par chance, il s’est arrêté dans un petit buisson. Mais quelle aventure pour le malheureux à un ski pour aller le chercher…
Pourquoi ne pas prendre une petite heure pour expérimenter et s’habituer à son matériel AVANT de partir (et non après comme j’ai fait!). Les positions des bottes, des fixations et des peaux méritent d’être pratiquées au chaud et au sec…
3. Partir sans « pro »
Malgré la carte, les nombreux skieurs et les pistes faciles à repérer dans l’épais tapis de neige, nous avons réussi à nous perdre et finir notre descente… dans la broussaille. Sans le savoir, nous avons dévié de notre course pour aboutir dans un boisé un peu trop fourni. Pour nous en sortir, nous avons certainement inventé un nouveau sport : le limbo-ski-raquette! Pour contorsionniste seulement…
De grâce, trouvez-vous un guide. Quelqu’un de la place, un ami, un guide professionnel qui pourra vous amener dans un secteur sécuritaire, amusant et de votre niveau. Pas de mauvaises surprises et plaisir garanti! Le ski hors-piste est vraiment une activité fabuleuse, mais elle comporte son lot de risques et d’imprévus.
Prudence et prévenance sont les mots d’ordre pour qu’elle demeure une expérience mémorable… pour les bonnes raisons!
Bon ski 🎿!
#LeBackyard #backcountryskiing
EXPLORE. INSPIRE. PARTAGE.
-LeBackyard-